• Entretien d’embauche.

     

    Mon collègue est en arrêt depuis un bon moment, son état de santé ne lui permet pas de conduire, ni de tenir longtemps la position debout. Bref, il n’est pas là depuis 2 mois et est encore en arrêt ce mois-ci.

    Du coup, au niveau des suivis, il ne peut pas les assurer et ça craint. La direction a donc décidé de recruter un remplaçant, en attendant le retour du collègue.

    Les candidats ne se bousculent pas au portillon.  On a quand même eu un gars d’une cinquantaine d’année qui s’est présenté. Après une discussion avec la direction, on me refile le bébé pour que je lui explique le poste.

    Le dilemme ! Il faut que je fasse en sorte de ne pas l’effrayer, tout en étant objective sur la difficulté du poste, autant dire que c’est mission impossible ou il faut être à la limite de la schizophrénie pour être capable d’expliquer une facile complexité.

     Je le vois face à moi faire des grimaces au fur et à mesure que je lui présente les choses, prendre des notes et poser des questions afin de se rassurer. J’ai passé 3 heures de mon temps (précieux en ce moment vu la somme de travail administrative que l’on à faire).  Suite à mon assommante présentation (et pourtant j’ai fait light) il s’en va en disant qu’il donnera sa réponse le lendemain, il a besoin de réfléchir.

    C’est la première fois que j’ai un rôle à jouer dans un recrutement. Ma directrice vient me voir et me demande mon avis, et je lui dis « ça pue ! Je ne le sens pas, il ne se voit pas faire les déplacements, il a toujours eu des postes sédentaires, il n’a jamais été vers le public, c’est le public qui venait à lui » . De son côté elle ne l’a pas ressenti comme moi, pour elle il a besoin de se rassurer et de se sentir capable de faire ce qu’on lui demande. Sans déconner ? On lui demande de voir des gens une fois et de faire un point sur leur démarche concernant l’emploi, c’est pas la mer à boire à la paille ! Je lui ai dit plusieurs fois « rassure toi, tu remplaces, on te pardonnera si tu fais des erreurs ».

    Et ce qui devait arriver, arriva ! Le lendemain soir, mon néo-ex-collègue refusait le poste par mail !!!! Le batard !!! Il n’a même pas eu les couilles d’appeler pour dire qu’il refusait le poste !

    En même temps travailler avec une couille molle, très peu pour moi, faut que ça bouge et qu’il pige vite, car même si je suis plutôt une collègue patiente et sympa (si, si, tout le monde le dit), je n’ai pas le temps de faire du babysitting.  

    Je commençais à désespérer, quand, lueur d’espoir, ce matin une nana a appelé pour le poste, elle vient demain, elle a déjà bossé pour ce genre de suivi, elle n’a pas peur de faire des bornes et je pense qu’elle sera vite opérationnelle de ce fait. J’attends avec impatience cette rencontre. Et puis, ça ne pourra pas être une couille molle, elle n’en a pas tongue

     

    Hasta la vista


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