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    Ça a été très vite. Ma mère m’appelle jeudi dernier pour me dire qu’elle a reçu un courrier du CHU pour un RDV le 28/11.

     

    RDV de quoi ? Bonne question elle a été incapable de me le dire. Je lui ai donc dit que je viendrai voir cela samedi matin puisque je ne pouvais pas avant.

     

    Samedi matin j’arrive angoissée chez maman, car ça me soule de devoir gérer des RDV avec une marge de manœuvre si courte. Et en lisant le document j’ai été prise de panique. C’était une convocation pour une hospitalisation, début de la séance de radio fréquence le mardi 28/11 à 9h00 du matin. Et juste en dessous de cette ligne il y avait : vous êtes priez de vous présenter à la consultation pré anesthésique le 24/11. Or le 24/11 était passé et elle n’y est pas allée puisqu’elle ne peut pas s’y rendre en voiture (elle n’a plus le droit de conduire) et je n’ai pas pu commander une ambulance puisque je ne le savais pas.

     

    Mon taux d’adrénaline dans le sang a dû monter en flèche, j’ai senti mon cœur s’emballer, le rouge me monter aux joues. C’était la panique. Puisque sans anesthésie, la radio fréquence n’est pas possible, et ça fait tellement longtemps que nous attendons, qu’il était hors de question de remettre à …

     

    Comme le samedi les secrétariats des hôpitaux et des ambulances sont fermés, j’ai dû me résoudre à attendre lundi matin pour agir. J’ai donc passé un bon gros week-end de merde, rongée par le stress et l’angoisse. Heureusement que nous avions des amis à la maison samedi soir, ce qui m’a évité de ruminer…

     

    Lundi matin, j’appelle donc le CHU pour savoir, une charmante dame (qui a dû entendre la détresse dans ma voix) m’a expliqué qu’elle avait contacté ma mère pour lui dire que la consultation pré anesthésique était l’après-midi même à 14 h00 ! Youhouuuu, c’est de mieux en mieux ! Il est 8H30 du matin et je dois gérer à nouveau, seule, une urgence pour dans …peut de temps. J’explique que maman perd la tête, que c’est moi qui gère tous ses RDV et qu’elle ne m’a pas informée de ce RDV. Je conviens donc avec cette gentille dame d’essayer de m’arranger pour faire en sorte qu’elle puisse se présenter au RDV. En fait l’anesthésiste l’a intercalé entre 2 RDV pour que son traitement puisse se faire au jour déterminé, sinon c’était partie remise en janvier.

     

    J’ai dû me résoudre à demander à mon chef de partir une heure afin de me rendre au secrétariat de l’ambulance pour réserver un transport 2 jours de suite. Puis je suis allée voir ma mère pour lui dire qu’elle avait RDV le jour même puis que le lendemain elle était hospitalisée une journée pour son traitement. Elle n’avait pas compris qu’elle passerait une nuit à l’hôpital, et il faut préciser que cet hôpital est à une heure de route de chez nous. Et du coup, elle a pris un coup au moral, et moi aussi de ce fait, parce qu’il faut la rassurer et que je n’aime pas la voir dans cet état. Elle est perdue, elle se demande pourquoi elle doit subir tout cela (pour rappel, elle perd la tête, ça doit faire 5 fois que je lui dis qu’elle est atteinte d’un cancer du foie, mais elle est dans le déni)

     

    Elle est donc rentrée ce matin à l’hôpital, je n’ai pas pu l’accompagner et je sais qu’elle ressort demain matin. A cette heure-ci je sais qu’elle est en train de subir le traitement, et je prie pour qu’elle se réveille de cette anesthésie.

     

    Je ne pourrais pas me rendre au CHU, je ne pourrai aller la voir que demain soir chez elle, j’ai les boules de la laisser traverser ça toute seule.

     

     Je ne vais pas m’étendre sur l’investissement de ma sœur dans cette histoire, je risquerai de dire des choses que je regretterai plus tard. Elle ne bouge pas le petit doigt sous couvert de son métier d’enseignante qui ne lui permet pas de s’absenter comme elle le veut ! Elle croit quoi ? Que moi je fais ce que je veux ? Que mon boss me paye à regarder les mouches voler. Les heures que je prends, je dois les récupérer et il s’est avéré que, par chance, je n’avais pas de RDV lundi matin pour tout gérer sinon je n’aurais pas pu.  Ce qui veut dire que si je ne me bouge pas…rien n’est fait. En gros je n’ai pas le choix, ou on ne me laisse pas le choix.

     

    Bref, comme vous l’avez ressenti, je suis très tendue, énervée, angoissée…

     

    Demain sera un autre jour, j’espère le début d’une nouvelle vie pour maman, si le traitement est efficace, mais ça, nous le saurons lors du prochain RDV qui sera fixé par le CHU !

     

     

     

    Hasta la vista.

     

    PS: Les nouvelles sont bonnes, tout s'est bien passé. Elle rentre aujourd'hui chez elle. J'ai fait le nécessaire auprès du CHU pour avoir un double des convocations, pour que je puisse être plus sereine la prochaine fois. J'ai dormi comme un bébé, j'ai eu les nouvelles de maman hier soir et j'étais rassurée. Ma sœur a appelé l'hôpital pour avoir des nouvelles et m'a donner les infos. Je vais passer voir maman ce soir et je croise les doigts pour qu'au prochain RDV on nous annonce que ces maudites tumeurs sont totalement anéanties.   

     


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    Ce n’est pas le cœur qui n’y est pas, c’est le temps qui me manque !

    Je ne vais pas y aller par quatre chemins, ce n’est pas l’éclate ! Je suis rincée, vidée, explosée, fatiguée… Bref j’ai les yeux au milieu de la figure, l’impression d’avoir une chape de plomb sur les épaule.  

     

    Maman va avoir le droit à de la radiothérapie, pas de chimio, pas d’opération, elle ne le supporterait pas. De mon côté j’ai passé une mammo, qui s’est révélée normale et je me suis fait enlever un grain de beauté suspect (c’est le deuxième), qui s’est révélé bénin ! ouf !!

     

    Je cours tout le temps, je gère 3 agendas : le boulot, la famille et celui de maman.

     

    Je suis psychiquement épuisée, et pourtant je ne suis pas du genre à me laisser abattre. Je me réveille fatiguée alors que je dors bien la nuit.  Je lâche du lest doucement, histoire de me décharger de tout ce poids que je traine, tout ce que je peux laisser sur le côté ou remettre à plus tard, je le laisse.  J’ai eu une semaine de vacances à la toussaint que j’ai passé à courir pour le suivi médical de maman.

     

    J’attrape des contractures aux épaules tellement je suis tendue. Mon médecin me fait faire une cure de magnésium plutôt qu’une cure d’antidépresseur (en même temps, je n’aurai pas pris d’antidépresseur, je ne suis pas dépressive, je suis fatiguée).

     

    La fin d’année approche, le week-end je me fais quelques films de noël en replay, ça me fait du bien, ça me fait sourire, ça met du baume au cœur.

     

    En attendant de péter la forme à nouveau, je vous embrasse toutes bien fort et je pense à vous.

     

    Hasta la vista.

     

     

     


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